Google a proposé des modifications de contrat pour Android afin de répondre aux préoccupations antitrust concernant sa domination sur le marché de la recherche. Ces changements visent à favoriser la concurrence et à garantir une expérience utilisateur améliorée, tout en s’inscrivant dans le cadre des réglementations européennes en matière de protection de la concurrence.
En novembre, le ministère de la Justice a exprimé son souhait que Google vende Chrome, dans le cadre de ses mesures correctives contre les pratiques anticoncurrentielles. En réponse, Google a présenté aujourd’hui une proposition de remèdes pour traiter ces préoccupations.
Nous ne proposons pas ces changements à la légère. Ils entraîneraient des coûts pour nos partenaires en réglementant la manière dont ils doivent choisir le meilleur moteur de recherche pour leurs clients. De plus, ils imposeraient des restrictions et des contrôles lourds sur des contrats qui ont réduit les prix des appareils et soutenu l’innovation dans les navigateurs concurrents, ce qui a été bénéfique pour les consommateurs.
Propositions de Google pour les OEM Android
Google se montre ouvert à des modifications qui permettraient aux fabricants d’équipements d’origine (OEM) Android de ne pas avoir à licencier Google Search ou Chrome pour accéder à la Play Store ou à d’autres applications propriétaires. Cette proposition vise à apporter plus de flexibilité à ses partenaires tout en répondant aux préoccupations soulevées par le ministère de la Justice.
… interdit à Google de conditionner la licence, le paiement ou toute autre forme de contrepartie à l’accord d’un partenaire Android de ne pas précharger ou placer des moteurs de recherche concurrents ou des navigateurs tiers sur des appareils mobiles.
Licences et concurrence future
Les partenaires Android pourraient également « licencier Google Play, Search et/ou Chrome sans également devoir licencier l’application mobile Gemini Assistant de Google ». Cette mesure vise à stimuler la concurrence future dans le secteur.
… interdit à [Google] de conditionner une contrepartie à un partenaire qui s’abstient de précharger des services de chatbot d’assistance générative AI concurrents.
Contrats de moteur de recherche par défaut
Concernant les moteurs de recherche, Google souhaite conserver la possibilité de payer pour être le moteur de recherche par défaut dans des navigateurs tels que Safari et Firefox. Toutefois, la société propose de limiter ces contrats à une base annuelle afin de favoriser la concurrence. De plus, un navigateur pourrait « définir différents moteurs de recherche comme par défaut selon les différentes versions de systèmes d’exploitation de navigateur et différents modes de navigation » (comme le mode de navigation privée).
Durée des remèdes proposés
Alors que le ministère de la Justice souhaite que toute mesure corrective dure 10 ans, Google ne propose qu’une période de trois ans, évoquant le « rythme d’innovation dans la recherche qui a été extraordinaire ». Cette position reflète la conviction de Google que l’évolution rapide de la technologie justifie une certaine flexibilité dans les conditions des contrats.
Réactions de Google aux propositions du ministère de la Justice
Google conteste également d’autres propositions du ministère de la Justice, notamment celles relatives au partage des données de recherche et de publicité avec des tiers. La société estime que ces exigences sont trop larges et risquent de compromettre ses opérations. De plus, Google s’oppose à la cession de Chrome et/ou d’Android, arguant que cela nuirait à sa capacité à innover et à offrir des services de qualité.
Prochaines étapes
Les propositions de Google sont encore susceptibles d’évoluer, avec une audience prévue entre Google et le ministère de la Justice fixée pour avril 2025. Le juge en charge de l’affaire est censé rendre sa décision avant septembre 2025. Google prévoit également de faire appel de la décision sous-jacente, quel qu’en soit le résultat.
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Quelles sont les propositions de Google concernant Chrome ?
Le ministère de la Justice a indiqué qu’il souhaite que Google vende Chrome. En réponse, Google a partagé sa propre proposition de remèdes. La société est ouverte à des changements qui permettraient aux OEM Android de ne pas avoir besoin de licencier Google Search ou Chrome pour accéder à la Play Store ou à d’autres applications de première partie.
Quel impact auront ces changements sur les partenaires de Google ?
Google a précisé que ces modifications ne sont pas proposées à la légère, car elles imposeraient des coûts à ses partenaires en régulant leur manière de choisir le meilleur moteur de recherche pour leurs clients. Cela pourrait également créer des restrictions et une surveillance excessives sur des contrats qui ont permis de réduire les prix des appareils et de soutenir l’innovation dans les navigateurs concurrents.
Google peut-il toujours être le moteur de recherche par défaut ?
Google souhaite toujours avoir la possibilité de payer pour être le moteur de recherche par défaut dans des navigateurs tels que Safari et Firefox. Cependant, la société prévoit de limiter ces contrats à une base annuelle pour favoriser une plus grande concurrence. Un navigateur pourrait définir différents moteurs de recherche comme par défaut en fonction des versions du système d’exploitation et des modes de navigation.
Quelle est la durée proposée pour les remèdes de Google ?
Alors que le ministère de la Justice souhaite que toute solution dure 10 ans, Google propose une période de trois ans, en faisant valoir que le rythme de l’innovation dans la recherche a été extraordinaire. Les propositions de Google pourraient changer en fonction des décisions prises lors des prochaines audiences.