- Le régulateur britannique veut que la concurrence pour les navigateurs web sur iPhone soit libre, mais impose à Apple de le faire sans que Safari ne surpasse les autres navigateurs.
- Apple a réagi en disant que partager gratuitement ses nouvelles fonctionnalités de WebKit avec d’autres développeurs entraverait son innovation.
- La directive du Royaume-Uni recherche une véritable compétition entre navigateurs tout en s’assurant qu’Apple ne gagne pas.
Le régulateur britannique veut secouer l’univers des navigateurs sur iPhone en imposant une compétition ouverte, mais interdit à Apple de distancer ses rivaux. Un défi épineux pour le géant technologique dans sa quête perpétuelle d’innovation!

Le régulateur britannique veut stimuler la concurrence des navigateurs Web sur iPhone
Imaginez un monde où les iPhones peuvent jongler librement entre différents navigateurs sans contrainte ! C’est le vœu de la Competition and Markets Authority (CMA) du Royaume-Uni qui désire que ce rêve devienne réalité. Leur constat est clair : il faut encourager une plus grande diversité de navigateurs web sur les smartphones d’Apple. Cependant, la CMA a une attention particulière : même avec ce choix libre, Safari ne doit pas être le roi du bal ! Lire plus sur cette enquête ici.
Les répercussions et la réaction d’Apple
Face à cette initiative du Royaume-Uni, Apple affiche un ressenti mitigé. L’entreprise conteste que fournir gratuitement de nouvelles fonctionnalités développées pour WebKit aux autres développeurs est contre-productif. Pour Apple, cela pourrait mener à une course effrénée de « free-riding » où les autres navigateurs profiteraient sans investir. L’innovation selon Apple, c’est un engagement coûteux en temps et en ressources, ce qui rend essentiel un retour sur investissement équitable.
Un historique de la concurrence
Tout a commencé lorsque l’Union Européenne a ouvert une enquête pour déterminer si Apple enfreignait les lois sur la concurrence en imposant l’usage de WebKit aux développeurs de navigateurs. Ces derniers voyaient leurs performances bridées et leur innovation restreinte face à Safari. Suite à des pressions, Apple a accepté de laisser les développeurs choisir leur moteur de rendu tout en permettant aux utilisateurs de sélectionner un navigateur par défaut sur leurs appareils, promouvant ainsi une compétition saine.
La persistance de la CMA
En dépit des changements opérés par Apple, la CMA a mené sa propre enquête et confirmé les conclusions de l’UE. Mais elle va plus loin en exigeant que chaque nouvelle amélioration de Safari soit partagée avec les autres développeurs de navigateurs. Selon la CMA, l’innovation ne devrait pas rester l’apanage d’un seul. Mais tout en prônant une concurrence ouverte, elle semble vouloir limiter le succès de Safari pour permettre aux autres navigateurs de s’épanouir.
Un discours clivant
On ne peut nier que l’argumentation d’Apple a du poids. Peut-on raisonnablement s’attendre à ce qu’une entreprise pionnière comme Apple partage gratuitement tous ses fruits d’innovations ? D’un autre côté, la CMA se bat pour un marché où chaque navigateur à sa chance. Ce débat souligne l’éternelle tension entre innovation privée et régulation publique.
L’impact pour les développeurs
Pour les développeurs de navigateurs tiers, les décisions de la CMA et les conditions qu’elles impliquent sont doublement accentuées. Non seulement ils ont désormais la possibilité de créer des moteurs de rendu personnalisés, mais également d’accéder aux dernières innovations de Safari. Cependant, avec des moteurs plus puissants sous le capot, la pression pour rivaliser avec Safari pourrait mener à des innovations inattendues là où l’on s’y attend le moins.
Le futur des navigateurs sur iPhone
Avec ces nouveaux paramètres, l’univers des navigateurs sur les iPhones entre dans une ère de transformation. Les choix des utilisateurs pourraient jouer un rôle déterminant dans la dynamique des parts de marché. Safari doit alors se montrer astucieux pour maintenir sa position dominante. Tout comme Firefox, Chrome et d’autres, tous ont désormais carte blanche pour proposer des innovations sous le parapluie pourtant rigide du système d’exploitation d’Apple.
Conclusion : un équilibre à trouver
Alors que Apple navigue entre son champ d’innovation et les attentes de la CMA, le marché reste perclus de questions. Quel sera l’impact sur l’innovation que peut promettre un modèle de partage forcé, et à quel point les utilisateurs des iPhones bénéficieront-ils d’un panel plus vaste de choix de navigateurs ? Seul le temps nous le dira. Mais ce qui est sûr, c’est que la bataille pour le navigateur dominant du monde iOS n’est pas près de s’achever.
La décision du régulateur britannique de garantir une concurrence accrue des navigateurs sur iPhone tout en empêchant Safari de surpasser ses concurrents soulève des questions sur l’équilibre entre équité et innovation.
En contraignant Apple à partager certaines de ses avancées technologiques avec d’autres développeurs sans contrepartie, la Competition and Markets Authority semble vouloir créer un terrain de jeu équitable, mais cela pourrait tempérer l’enthousiasme d’Apple pour l’innovation.
Alors que l’introduction de nouveaux choix de navigateurs pour les utilisateurs pourrait bénéficier aux consommateurs, elle met également en lumière les défis auxquels Apple doit faire face pour conserver son statut de leader tout en respectant les règles du marché britannique.
Que demande le régulateur britannique à Apple concernant les navigateurs sur iPhone ?
Le régulateur britannique, l’Autorité de la concurrence et des marchés (CMA), exige qu’Apple permette une concurrence libre et ouverte entre les navigateurs web sur iPhone. Il souhaite que Safari, le navigateur d’Apple, ne soit pas en position de domination par rapport à ses concurrents et invite Apple à autoriser l’utilisation de moteurs de navigation tiers. En résumé, Apple doit faciliter la diversité et la concurrence des navigateurs sans que Safari ne surpasse systématiquement les autres.
Quel a été l’impact des décisions de la CMA sur la stratégie d’Apple ?
En réponse aux conclusions de la CMA, Apple a accepté de permettre l’utilisation de moteurs de navigation tiers sur ses appareils, ce qui constitue une ouverture pour une compétition plus équitable. Cependant, Apple conteste l’obligation de partager gratuitement ses innovations propres à son moteur WebKit avec d’autres développeurs, soulignant que cela limiterait sa capacité à innover et à rentabiliser ses investissements en développement de nouvelles fonctionnalités.
Pourquoi Apple est-il réticent à partager ses innovations de WebKit avec les concurrents ?
Apple estime que partager ses innovations développées pour WebKit avec des développeurs tiers empêcherait la rentabilisation de ses efforts en termes d’innovation. Apple insiste sur le fait que cela représente une dépense importante en termes de temps et de ressources, et que ces innovations sont essentielles pour maintenir sa compétitivité. Laisser d’autres développeurs profiter de ces avancées sans compensation pourrait conduire à un effet de « free riding », où les compétiteurs bénéficieraient gratuitement du travail d’Apple.
Quels étaient les points soulevés par l’enquête européenne concernant Apple ?
L’enquête menée par l’UE a révélé qu’Apple enfreignait la loi sur la concurrence en forçant les développeurs de navigateurs concurrents à utiliser son moteur WebKit. Cela limitait l’efficacité des navigateurs concurrents et empêchait d’introduire des fonctionnalités non supportées par Safari. L’objectif était de prévenir une limitation artificielle des performances d’autres navigateurs, qui ne seraient autrement qu’une façade différente pour le même code.